Performance et Fiabilité du Dacia Logan II Diesel 1.5 dCi 90

Spécifications techniques

La Dacia Logan II Diesel est équipée du célèbre moteur 1.5 dCi développant 90 chevaux, un bloc reconnu pour sa robustesse et son efficacité énergétique. Ce quatre cylindres turbocompressé offre un couple généreux de 220 Nm disponible dès les bas régimes, ce qui confère à cette berline compacte une certaine souplesse d'utilisation au quotidien, notamment en conduite urbaine et périurbaine. La transmission manuelle à 5 rapports est de série, privilégiant l'économie plutôt que les performances pures.

Proposée avec une finition relativement simple mais fonctionnelle, la Logan II se distingue par son approche pragmatique de la mobilité. Elle offre un espace intérieur généreux pour sa catégorie, avec un volume de coffre atteignant 510 litres dans sa version berline, et jusqu'à 573 litres pour la version MCV (break). Cette capacité exceptionnelle en fait un véhicule particulièrement adapté aux familles ou aux professionnels ayant besoin d'un volume de chargement conséquent.

Évaluation de la fiabilité

Le moteur 1.5 dCi 90 est généralement considéré comme fiable sur le long terme, bien que des problèmes d'injection soient signalés sur certains exemplaires, nécessitant parfois le remplacement des injecteurs. Selon La Revue Automobile, ce bloc diesel est souvent qualifié "d'increvable" par les professionnels du secteur, à condition de respecter scrupuleusement les intervalles d'entretien recommandés.

Cependant, comme le souligne le site Linkar, les modèles équipés des moteurs 1.5 dCi 70 et 85 chevaux peuvent présenter des problèmes fréquents d'injection, un point à surveiller même sur la version 90 chevaux qui partage de nombreux composants avec ces derniers. L'embrayage peut également montrer des signes d'usure prématurée sur certains exemplaires, en particulier ceux soumis à une utilisation intensive en milieu urbain.

Points forts et points faibles

Selon les analyses spécialisées, le bruit excessif à haute vitesse constitue l'un des principaux reproches faits à la Logan II. Les occupants signalent fréquemment un niveau sonore important provenant du moteur, du vent et des pneumatiques, rendant les longs trajets sur autoroute moins confortables que dans certains véhicules concurrents. Ce problème est directement attribuable à un manque d'isolation phonique, sacrifiée sur l'autel de la réduction des coûts.

En revanche, la Logan II est particulièrement appréciée pour son excellent rapport qualité/prix. Elle offre une solution de mobilité accessible sans pour autant sacrifier l'espace ou la praticité, ce qui explique son succès auprès d'une clientèle recherchant avant tout un véhicule fonctionnel et économique à l'usage.

Coûts d'entretien

L'entretien de la Logan II diesel représente l'un de ses principaux atouts économiques. Les pièces détachées sont généralement abordables et largement disponibles grâce à la parenté technique avec les modèles Renault. Toutefois, il convient de prêter une attention particulière à l'entretien du système d'injection et du filtre à particules (FAP), dont les défaillances peuvent entraîner des réparations coûteuses.

Pour optimiser la longévité du moteur 1.5 dCi, il est recommandé d'effectuer des vidanges régulières, idéalement tous les 15 000 km ou une fois par an, même si le constructeur préconise des intervalles plus espacés. Cette approche préventive permet d'éviter l'encrassement prématuré des composants sensibles comme la vanne EGR ou le turbocompresseur. De même, une attention particulière doit être portée à la courroie de distribution, dont le remplacement est préconisé entre 120 000 et 160 000 km selon les conditions d'utilisation.

Témoignages utilisateurs

Comparaison avec la concurrence

Dans sa catégorie, la Dacia Logan II Diesel se distingue principalement par son prix d'acquisition particulièrement compétitif et son volume de coffre généreux. Elle partage son moteur 1.5 dCi avec la Renault Clio, bénéficiant ainsi d'une mécanique éprouvée et largement diffusée sur le marché européen. Toutefois, en matière de confort, d'insonorisation et de finitions, elle se positionne en retrait par rapport à ses concurrentes directes comme la Škoda Rapid ou la Fiat Tipo.

Face à des modèles comme la Peugeot 301, la Logan II offre une meilleure économie à l'usage, tant en consommation qu'en coûts d'entretien. Cependant, si l'on recherche un meilleur compromis entre budget et confort, la Škoda Rapid représente une alternative intéressante, bien que plus onéreuse à l'achat. Pour les acheteurs privilégiant avant tout l'aspect économique et pratique, la Logan II reste néanmoins une option pertinente, en particulier pour les gros rouleurs ou les familles ayant besoin d'un grand volume de chargement.

Courbe de fiabilité selon le kilométrage

Durant les 50 000 premiers kilomètres, la Dacia Logan II 1.5 dCi 90 ne présente généralement aucun problème majeur, hormis quelques petits désagréments liés aux finitions. C'est entre 50 000 et 100 000 km que peuvent apparaître les premiers signes d'usure de l'embrayage, en particulier pour les véhicules utilisés principalement en ville. Selon les retours d'utilisateurs compilés par Auto Moto, cette usure prématurée serait due à un dimensionnement limite de l'embrayage pour réduire les coûts.

Le cap des 100 000 kilomètres marque souvent l'apparition des premiers problèmes liés au système d'injection et au FAP. C'est également à ce stade qu'il devient crucial de vérifier l'état de la distribution. Entre 150 000 et 200 000 km, la fiabilité devient plus variable d'un exemplaire à l'autre, dépendant fortement de la qualité de l'entretien antérieur. Au-delà de 200 000 km, des investissements plus conséquents sont généralement nécessaires pour maintenir le véhicule en bon état, bien que le bloc moteur lui-même reste généralement robuste, comme le soulignent de nombreux témoignages sur les forums spécialisés.

Pour maximiser la longévité de la Logan II diesel, il est recommandé de privilégier des trajets mixtes permettant une régénération efficace du FAP, d'utiliser du carburant de qualité et de respecter scrupuleusement le calendrier d'entretien, voire de raccourcir les intervalles entre les vidanges pour les utilisations intensives ou principalement urbaines.

Conclusion